"Une seule SIM peut permettre à toute une famille de se connecter" : comment des Gazaouis parviennent toujours à accéder à internet
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Gaza est coupé du monde, alors que la presse internationale est interdite d’y entrer par les autorités israéliennes. Ce sont des reporters palestiniens, mais aussi de simples citoyens gazaouis qui documentent la situation sur place. Alors que toutes les infrastructures sont à terre, comment arrivent-ils à se connecter au réseau internet ? C'est possible grâce à la solidarité d’activistes du monde entier. franceinfo a pu s’entretenir avec certains d’entre eux, qui expliquent comment ils procèdent pour que Gaza ne disparaisse pas de nos écrans.
Les témoignages en provenance de Gaza inondent la toile depuis le début de la guerre. Et c’est grâce à des militants comme Moez Mansour, ingénieur égyptien basé sur la côte ouest des Etats-Unis, contacté via WhatsApp. "Bien que le réseau soit coupé à l’intérieur de Gaza, il est toujours possible d’y capter les réseaux égyptien et israélien. On a donc pris cela en considération. On s’est dit qu’il était possible de se connecter via ces réseaux-là avec des cartes de recharge, un peu comme si c’était un partage de connexion."
En clair, Moez achète en masse des recharges égyptiennes et israéliennes. Sur son site Gaza online, il reçoit des dons du monde entier. Ceux-ci lui ont permis de financer l’achat de 50 000 cartes à ce jour, selon lui. Toutes sont ensuite envoyées gratuitement à des Gazaouis.
"On vous voit, on vous surveille"
Jane Shi, une artiste qui vit à Vancouver, au Canada, a lancé la même initiative. Elle envoie en priorité les recharges aux médecins et aux journalistes. "Les cartes leur permettent de communiquer avec le reste du monde, de demander de l’aide, explique-t-elle. Une seule SIM peut permettre à toute une famille de se connecter. Un donneur peut offrir une connexion à 40 à 50 personnes. C’est devenu une bouée de sauvetage pour tous ceux qui les utilisent sur le terrain."
Pour ces activistes, l’envoi de recharges internet à Gaza est une façon de sortir de l’immobilisme. Une façon de dire à l’armée israélienne : "On vous voit, on vous surveille."
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