Turquie : quelles cartes le pays a-t-il en mains ?
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La Turquie dispose de deux leviers "assez redoutables", explique sur le plateau du 20 Heures le journaliste Valéry Lerouge : tout d'abord, celui des migrants. "Il y a quatre millions de réfugiés qui aimeraient venir en Europe, et qui sont retenus par la Turquie, pour la grande majorité des Syriens. L’Europe paye pour cela", précise-t-il.
Depuis un accord de 2016, Bruxelles a versé près de 9 milliards à la Turquie. "Et à chaque moment de tension entre Bruxelles et Ankara, Erdogan menace de rouvrir grand les frontières", explique Valéry Lerouge.
Erdogan, "plus que jamais incontournable" ?
Deuxième levier, celui des détroits des Dardanelles et du Bosphore, des "verrous" entre la Méditerranée et la mer Noire. "La Turquie est seule gardienne de ces détroits, et elle en joue largement. Par exemple, elle bloque des navires militaires russes qui ne peuvent pas rentrer sur leurs bases, et elle a fait pareil avec des navires de l’OTAN", poursuit le journaliste. Le président Erdogan est donc devenu "plus que jamais incontournable".
Par ailleurs, la Turquie, membre de l’OTAN, dispose avec 350 000 hommes de la deuxième armée de l’alliance. Enfin, Erdogan, qui joue "les équilibristes" depuis le début de la guerre en Ukraine, pourrait s'imposer comme le médiateur du conflit.
Retrouvez l'intégralité de la chronique dans la vidéo ci-dessus
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