Guerre en Ukraine : ces six semaines depuis l'investiture de Donald Trump qui ont conduit aux négociations
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Ces quatre dernières semaines, la face de la guerre en Ukraine a changé a changé à une vitesse folle, sous pression du nouveau président américain. Donald Trump, à la stupeur générale, trois semaines après son investiture, décroche son téléphone et appelle Vladimir Poutine. Nous sommes le 12 février :
Russie et Etats-Unis vont commencer immédiatement à négocier sur l'Ukraine, affirme alors le nouveau président américain.
Vladimir Poutine, l'agresseur, sous le coup d'un mandat d'arrêt pour crime de guerre, discutant d'égal à égal avec le président américain considéré comme "le chef du monde libre". Voilà une conversation qui "brise la stratégie occidentale pour isoler la Russie", se réjouit alors publiquement l'ex-président russe Dmitri Medvedev. Le président Zelensky est, lui, sous le choc : "Nous avons déjà eu trois conversations avec le président Trump, je ne comprends donc pas qu'il dise qu'il était prioritaire de parler d'abord avec la Russie. Rien ne peut être décidé sur l'Ukraine sans l'Ukraine."
Imperturbable, Trump impose alors son calendrier. Six jours plus tard, une réunion entre officiels américains et russes s'ouvre à Riyad, en Arabie saoudite, un rendez-vous sans précédent depuis que Moscou a envahi l'Ukraine. Le 28 février, Volodymyr Zelensky est reçu à la Maison Blanche, c'est le clash devant les caméras du monde entier. "Vous n'êtes pas dans la bonne position donc, soit vous passez un accord soit nous, on part ! Mais là, vous ne faites pas du tout preuve de reconnaissance, ce n'est vraiment pas bon !", lance Donald Trump. Humilié, le président Zelensky quitte Washington et, malgré ses tentatives pour calmer le jeu, trois jours plus tard, Donald Trump met sa menace à exécution : les États-Unis cessent de livrer des armes à l'Ukraine.
Les sommets européens se succèdent
En 15 jours, les Américains ont donc partiellement lâché Kiev, mais aussi les Européens. La bascule est également historique pour le Vieux continent qui comprend en quelques jours que le parapluie américain est en train de se refermer. Les sommets se succèdent au même rythme que lors du déclenchement de la guerre : Londres, Paris, Bruxelles… Le 4 mars, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'engage : "L'Europe est prête à prendre ses responsabilités, le plan 'réarmer l'Europe' pourrait mobiliser jusqu'à 800 milliards d'euros de dépenses au profit d'une Europe sûre et résiliente." Un montant quasi équivalent au plan de relance européen post-Covid. Les discussions vont encore se poursuivre au niveau des dirigeants européens, mais le Royaume-Uni et la France, les deux puissances militaires du continent, enchaînent aussi les réunions pour offrir des garanties à l'Ukraine.
Le sujet est à l'ordre du jour d'une réunion mardi à Paris des chefs d'états-majors des principales armées européennes, tandis que l'Ukraine tente donc de renouer donc le dialogue avec les Américains en Arabie saoudite.
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