Attaques contre des prisons : la visite des ministres en Isère mercredi est un "joli numéro de claquettes", selon Laurent Jacobelli
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La visite de François Bayrou, Gérald Darmanin et de Bruno Retailleau à la prison de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), mercredi 23 avril, est un "joli numéro de claquettes", selon Laurent Jacobelli, député RN de Moselle et porte-parole du Rassemblement National, invité de franceinfo mercredi 23 avril au soir.
Selon lui, les attaques contre des prisons survenues ces derniers jours montrent "la défaillance de l'Etat depuis au moins quarante ans". "Ce qui arrive aujourd'hui, ce sont probablement des mafias de narcotraficants. Vu la coordination des actions, on voit bien qu'il y a une action concertée, un système mafieux qui se rebelle contre la République, un système mafieux qui revendique un territoire, une économie. Pourquoi ? Parce qu'il est puissant. Et pourquoi est-il puissant ? Parce qu'on lui a laissé les moyens de se développer - le laxisme judiciaire, les prisons devenues des centres de récréation..."
"La sévérité passe par la loi"
"Si les juges demain n'ont pas des peines planchers à appliquer, si on continue de croire que la meilleure des peines pour un délinquant, qu'il soit dealer ou autre, c'est de retourner chez lui et pas d'aller en prison, on a un problème qu'il faut évoquer. Je crois que la sévérité passe par la loi. Elle doit aujourd'hui remettre en place les peines planchers, l'éviction systématique des étrangers qui ont commis des crimes et des délits liés à la drogue, des peines incompressibles, sinon ça restera de vagues paroles, de la communication", avance-t-il.
La loi sur le narcotrafic est selon Laurent Jacobelli "un tout petit pas dans la bonne direction, donc nous l'avons voté, mais le chemin reste long." Selon lui, si on ne prend pas ces mesures d'urgence, il va y avoir "le risque d'un narco-Etat en France. On voit ce qui se passe chez nos voisins du Nord, je pense aux Pays-Bas, où les ministres sont menacés, où on essaie de faire du chantage à la famille sur un certain nombre de magistrats. J'espère que ça n'arrivera jamais en France, j'espère que ce n'est pas déjà arrivé en France".
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